Donner sens à tout ça

C'est important, les solutions. Mais il y a un risque à s'y précipiter, sans forcément être sûr quel est le problème.

Chez PHGD, nous avons des années d'expérience des idées de complexité, de transdisciplinarité et d'émergence. Nous savons que tout ne se définit pas optimalement comme "problème" et que la plupart des enjeux ne sauraient se traiter de manière segmentée.

Ce qui compte, ce sont les connexions.

Pour saisir les connexions, il faut prendre du recul par rapport aux silos institutionnels et administratifs qui, le plus souvent, balisent l'espace des problèmes. Il est fréquent que cela exige de donner de la visibilité à ce qui passe inaperçu.

Rapport rédigé par John Crowley, publié en 2012. Disponible uniquement en anglais.

Dans cette vidéo, enregistrée en avril 2021, le Président de PHGD, John Crowley, analyse certaines des choses importantes que des habitudes enracinées et des institutions établies tendent à rendre invisibles - dont, notamment, le capital humain et le capital naturel. Certes, des outils existent pour intégrer ces formes de capital. Pourtant, elles restent ignorées de nos bilans, au sens littéral, comptable, mais aussi au sens métaphorique. Sans surprise, donc, nous en négligeons l'entretien.

Théoriser l'anthropocène

Les systèmes énergétiques sont au cœur de tous les défis de durabilité que le monde doit aujourd'hui affronter. Pourtant, ils restent relativement négligés par les sciences sociales et humaines. L'exception, c'est évidemment l'économie, qui en alliance avec les sciences de l'ingénieur a forgé une image toute faite : l'enjeu serait de financer les infrastructures pour que l'énergie circule.

Certes, c'est là un aspect important des systèmes énergétiques. Mais ce n'est pas toute l'histoire. Dans la vidéo, enregistrée pour un colloque en ligne en octobre 2020 (disponible en anglais uniquement), John Crowley s'intéresse aux considérations philosophiques et anthropologiques qui peuvent enrichir la compréhension des systèmes énergétiques - et donc aussi du sens de leur transformation.

Penser les systèmes énergétiques n'est qu'une dimension de la question plus large de la conceptualisation de l'anthropocène. Question qui est au fondement de toute la dynamique dont a émergé le Groupe PHGD – avec un écho particulièrement fort dans le travail de Hagrath.

A l'origine, l'idée de l'anthropocène est géologique. Elle répond à la question de savoir comment l'avenir lointain pourrait repérer les strates dans lesquelles se trouveraient les traces de l'activité humaine à l'échelle planétaire. Mais même dans ce cadre, l'idée a une forte composante imaginaire et narrative, qui désigne la nécessité d'associer les humanités aux sciences sociales et naturelles afin de donner sens à l'impact, à la solidarité, à la responsabilité planétaires, tout en évitant les implications par trop anthropocentrées de nombre de pensées de l'anthropocène.

 

Dans la vidéo, enregistrée en 2015 pour le Portail des humanités environnementales, John Crowley propose des réflexions sur la valeur spécifique des humanités environnementales face aux dynamiques planétaires.

Connecter jeu en ligne et philanthropie

Le jeu orienté vers l'intérêt général ("gaming for good") est en plein essor, notamment dans le domaine des e-sports. Il existe déjà des dispositifs qui permettent aux joueurs de s'amuser tout en donnant une partie de leurs gains à des causes qui leur sont chères. Les plateformes de jeu eux-mêmes peuvent également abonder la disponibilité philanthropique. Avec des transformations rapides en réponse aux nouvelles logiques de "tokenisation".

PHGD travaille avec différents entrepreneurs pour élargir la notion du "gaming for good" à d'autres univers ludiques, dont les énigmes et les quiz, et pour créer des liens avec les dispositifs de publicité philanthropique. Pour y parvenir, il faut imaginer des plateformes innovantes, tirant partie de la technologie blockchain, pour donner à la relation entre don et investissement transparence, crédibilité et capacité de monter en échelle.

Comprendre la confiance dans les sociétés contemporaines

C'est devenu un lieu commun que de souligner le déficit de confiance qui caractérise les sociétés contemporaines. Les institutions publiques et privées - voire la science - sont regardées avec soupçon. Et les conséquences peuvent être corrosives. En particulier, on ne saurait concevoir et mettre en œuvre une stratégie de transition écologique sans un minimum de confiance dans sa base de connaissances et dans les institutions qui en sont responsables.

Mais ça marche comment, la confiance ? En particulier, comment peut-on mesurer le niveau de confiance dans une situation donnée ?

PHGD est désormais en partenariat formel avec TrustInside, qui utilise le modèle de l'Arbre de confiance, développé par Pierre Winicki, pour enrichir les concepts et les méthodes de la confiance et pour aider les institutions à promouvoir et à cultiver la confiance.

Arbre de confiance

S'il y a un domaine où les questions de confiance sont cruciales, voire vitales, c'est celui de la paix. Quelles que soient l'origine d'un conflit, il tend à éroder la confiance entre individus et communautés. De même, la défiance crée les conditions dans lesquelles les potentiels conflictuels peuvent se concrétiser.

Dans la vidéo, enregistrée à Paris lors du Printemps de l'économie 2020, John Crowley réfléchit à ce que cela voudrait dire, selon les termes de l'Acte constitutif de l'UNESCO, d'ériger "dans l'esprit des Hommes les défenses de la paix".